Cela ne devait être qu’un simple match de Gambardella entre Lavaur et Montauban. Mais à cause d’une erreur commise par l’arbitre du premier match lors des tirs au but, ne lui jetons pas la pierre l’erreur est humaine rappelons le, cette rencontre prend des proportions qui dépassent le cadre d’un simple matche de football. Retour sur les faits avec footpy.fr qui a publié un large article sur le sujet.
Gambardella – Retour sur l’imbroglio LAVAUR / MONTAUBAN avec les deux entraîneurs
Les équipes de Lavaur et de Montauban vivent un imbroglio incroyable. Et si, au final, il y aura bien un vainqueur pour aller jouer la finale régionale de la coupe Gambardella, les deux entraîneurs s’accordent à dire que, dans cette histoire, ce sont les « gamins » qui en subissent les conséquences. (Par TW)
Le match Lavaur/Montauban en coupe Gambardella s’est déroulé le samedi 28 octobre 2017. Le match se termine sur le score de 0-0. L’arbitre M. Liaut envoie donc les deux équipes à la séance de tirs au but. En coupe Gambardella, comme en coupe de la Ligue, il n’y a pas de prolongation. Mais, à ce moment-là, le match bascule. Les deux entraîneurs, Gilbert Polato (Lavaur) et Chaïb Ouali (Montauban) désignent leurs cinq tireurs et les transmettent à l’arbitre. M. Liaut leur indique alors qu’en coupe Gambardella, ce n’est pas cinq mais trois tireurs. « Déjà avant le match, l’arbitre nous dit que tous les joueurs sortant ne pouvaient pas rentrer alors que le règlement ne stipule pas cela. Moi, j’avais prévu des changements rapidement car certains n’ont pas la condition pour tenir tout un match. J’ai montré le règlement à l’arbitre. Contre Castanet, au tour précédent, j’avais tout mon groupe alors que là non et je m’étais organisé en fonction du règlement en voulant faire des changements dès la 20e. C’est frustrant, on a eu du mal à terminer le match, on était cuit » explique Gilles Polato. Surpris, les deux coachs demandent à l’arbitre s’il est sûr de lui. « Je lui demande s’il est sûr et me dit oui. J’ai donc demandé au coach adverse de venir pour que tout le monde entende. Comme on ne peut pas aller à l’encontre des décisions arbitrales, on a effectué nos trois tirs au but » raconte Chaïb Ouali. Au final, le gardien montalbanais arrête les trois tirs de Lavaur et Montauban se qualifie 1-0 lors de la séance.
Des centaines de kilomètres pour une simple séance
Deux jours plus tard, les dirigeants de Lavaur décident de porter réclamation afin de défendre leurs jeunes joueurs. « Les dirigeants ont considéré que c’était injuste pour les jeunes et ont décidé de porter réserve. Ce n’est pas du tout contre Montauban » estime l’entraîneur vauréen. Sur le fond, même Chaïb Ouali comprend que le club veuille rejouer le match. « Pas de réserve a été déposé avant, pendant ou juste à la fin du match. Lavaur a porté réserve le lundi et la Ligue nous a demandé de revenir pour tirer cinq pénaltys le dimanche ». Il considère cependant cela injuste pour ses joueurs.
Vendredi dernier dans l’heure de midi, la ligue prévient alors les deux clubs qu’il faut refaire simplement la séance de tirs au but et ce dès ce dimanche 5 novembre. La raison évoquée : « Erreur administrative ». « Je ne comprends pas bien la raison. La ligue nous a expliqué que les tirs au but et le match sont dissociés. Elle considère donc que c’est une erreur administrative au moment de la séance. Si cela avait eu lieu pendant le match, on aurait dû le rejouer. Là, il fallait juste refaire la séance » s’interroge l’entraîneur de Montauban. Les deux équipes ont même obligation de rappeler les mêmes joueurs inscrits sur la feuille de match. « C’a été très compliqué pour les réunir. C’était leur seul week-end de libre » reconnait Gilles Polato.
Les deux entraîneurs sont ainsi obligés de rappeler des jeunes partis en vacances dont certains très loin (Clermont, Amiens, Marseille…) et d’autres de décaler le départ vers leur internat respectif pour seulement une séance de tirs au but. « On voulait être dans les clous. C’a été compliqué, je ne savais pas comment aborder et préparer cette séance. On a fait deux heures de route pour l’effectuer et se faire éliminer » se désole Chaïb Ouali.
Entraîneurs et joueurs se plient ainsi aux recommandations de la Ligue Occitanie. Seul l’arbitre a changé puisque c’est l’expérimenté M. Dutour qui dirigera cette séance. Cette dernière voit, au bout de sept tirs pour chacune des équipes, Lavaur l’emporte cette fois cinq tirs au but à quatre. Aucune tension n’est à signaler sur les deux séances. « Entre les deux équipes tout s’est bien passé. Le coach en face s’est même excusé » affirme l’entraîneur montalbanais.
Deux entraîneurs sur la même longueur d’onde
Comment expliquer à mes jeunes ce qu’il se passe ? C’est compliqué, même moi j’ai du mal à m’y retrouver. C’est une catégorie globalement compliquée qui demande tout un travail au quotidien. Si on ne met pas un projet éducatif derrière, c’est compliqué à les faire adhérer. Moi ça me fait mal. Ils ont mis de l’investissement » explique un Chaïb Ouali abattu.
Aux dernières nouvelles, l’affaire n’est pas terminée puisque Lavaur demandait à rejouer le match et que la ligue statuera sur cet appel d’ici le 13 novembre. Et Montauban a déposé des réserves avant la deuxième séance de tirs au but. « C’est surtout triste pour les jeunes. J’ai des joueurs vraiment investis. La Gambardella, c’était LEUR coupe et de se faire éliminer comme ça, c’est injuste. Cela m’attriste pour eux. Je suis très content d’eux. Ils me font confiance et par rapport à ça, cette injustice m’attriste. Ils ont tout donné et ne mérite pas se dénouement, ni Lavaur d’ailleurs » reconnait le coach montalbanais. Dommage d’en arriver là surtout lorsque les dirigeants connaissent parfaitement le règlement et le signifie aux personnes concernées. « Quoi qu’il en soit, peu importe la décision, elle ne sera pas juste. J’espère seulement qu’en finale régionale, l’équipe qualifiée fera honneur aux deux équipes » conclut Gilles Polato. On peut le souhaiter à l’heureux élu de cette situation rocambolesque.Par T.W.